Le cancer du rein figure parmi les types de cancers les moins fréquents, mais il reste tout de même dangereux. Les symptômes sont souvent silencieux jusqu’à un stade avancé, et pour cette raison, réaliser un dépistage précoce peut augmenter significativement les chances de guérison. Dans cet article, nous traiterons des différentes étapes impliquées dans la détection et l’évaluation du cancer du rein.
Les symptômes du cancer du rein
Bien que cette maladie se manifeste généralement sans signe apparent, quelques symptômes clés peuvent évoquer la présence d’un cancer du rein :
- douleur aiguë : située dans le bas du dos, cette douleur peut être intermittente ou continue ;
- hématurie : présence de sang dans les urines, ce qui leur donne une couleur rouge ou rosâtre ;
- masse abdominale ou rénale palpable : une augmentation anormale du volume du rein peut être détectée lors d’un examen physique ;
- fatigue constante : elle résulte d’une baisse de production d’érythropoïétine par le rein touché, hormone responsable de stimuler la fabrication des globules rouges ;
- fièvre et perte de poids involontaire.
Pour tout savoir sur le dépistage du cancer du rein, il est essentiel de consulter un médecin rapidement. Ces symptômes peuvent en effet évoquer plusieurs affections, et il convient alors d’effectuer un diagnostic précis.
Les différentes étapes du dépistage
Le dépistage est composé de trois principales phases : le bilan clinique, les examens radiologiques et l’analyse histopathologique. Chacune de ces étapes apporte des informations sur la présence ou non d’un cancer du rein, ainsi que son évolution éventuelle.
Le bilan clinique
Il comprend un examen médical, avec palpation de la zone abdominale à la recherche d’une masse rénale, et interrogatoire du patient, durant lequel ce dernier doit fournir au médecin tous les détails concernant les symptômes ressentis et leur intensité.
Les examens radiologiques
Ils permettent de détecter et localiser les tumeurs rénales en vue de caractériser leur aspect. Ces examens incluent :
- l’échographie rénale : technique non invasive utilisant les ondes acoustiques pour générer des images en temps réel des organes internes ;
- le scanner thorax et abdomen : cet examen permet d’obtenir des images en coupes fines de la région thoracique et abdominale, ce qui facilite la visualisation des organes et des tissus environnants. L’injection préalable d’un produit de contraste permet d’améliorer la qualité des images obtenues ;
- la scintigraphie osseuse : cette technique consiste en l’injection d’un radiopharmaceutique (généralement à base de phosphonates) suivi d’une acquisition d’images scintigraphiques au moyen d’une gamma-caméra. Les zones présentant une hyperfixation du traceur sont suspectes et peuvent indiquer des métastases osseuses ;
- l’IRM : elle utilise les champs magnétiques pour générer des images tridimensionnelles de haute qualité, claires et détaillées des organes internes.
Analyses histopathologiques
Cette étape est cruciale pour confirmer le diagnostic et déterminer le type exact de cancer du rein. Elle consiste à prélever, puis analyser les cellules tumorales afin de décider du plan de traitement adéquat. Il existe plusieurs méthodes de prélèvement :
- la biopsie percutanée à l’aiguille fine ou Tru-cut : effectuée sous anesthésie locale, cette technique emploie une aiguille spéciale pour prélever un échantillon de tissu tumoral ;
- la chirurgie exérèse-biopsie : lorsqu’une masse rénale profonde ne peut être atteinte par biopsie percutanée, il peut être nécessaire de procéder à une intervention chirurgicale pour enlever partiellement ou totalement la tumeur et mener des analyses histologiques complémentaires.
Prise en charge et traitement du cancer du rein
La prise en charge thérapeutique du cancer du rein repose sur différents critères comme la taille de la tumeur, sa localisation, l’âge et l’état général du patient. Les principaux traitements sont la chirurgie pour enlever partiellement ou totalement le rein touché (néphrectomie), les thérapies ciblées ou l’immunothérapie pour inhiber la croissance des cellules cancéreuses, et la radiothérapie pour détruire ces dernières.
Cependant, il est essentiel de consulter régulièrement un médecin pour effectuer un suivi post-thérapeutique et dépister d’éventuelles récidives. En cas de métastases, des traitements complémentaires peuvent aussi être envisagés comme la chimiothérapie, l’hormonothérapie ou encore la cryothérapie.